Jean-Philippe Scalbert, Dipl. Ing EPFZ

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Résumé

A ce jour les problèmes climatiques et énergétiques ont pris une ampleur planétaire.  Ingénieur EPFZ de formation, j’ai exercé ma profession au service des bâtiments de Bâle et j’ai acquis une large expérience dans le domaine de la gestion de l’énergie, de la gestion des déchets, de la protection de l’environnement et de l’équipement technique des bâtiments. A ma retraite je me suis engagé dans un combat politique contre un projet immobilier dans la commune de St-Blaise où je suis domicilié. 

Aujourd’hui, mu par le souci de ne pas rester inactif face à l’urgence, j’ai décidé de concentrer mon expérience et mes compétences dans un essai dont le but est d’expliciter des évidences que les politiciens n’osent pas formuler par peur de déplaire à leurs électeurs, et de montrer des pistes qui pourraient contribuer à écarter le danger de la catastrophe planétaire qui nous menace.

Le dérèglement du climat et la menace de pénurie énergétique étaient prévisibles. Et les recommandations de notre gouvernement pour que la population adopte quelques gestes connus depuis belle lurette, sonnent de manière dérisoire face à l’ampleur de ce qui nous menace.

Il n’y a pas que les élus politiques et les patrons qui ne prennent pas leurs responsabilités. Le citoyen lambda, comme si de rien n’était, en bon spécimen d’«Homo Ludensis», continue à s’amuser, à se divertir et à dénier ou fuir la réalité. Finalement, en boudant les urnes, il se soumet à la tutelle de quelques politiciens qui, majoritairement, représentent des intérêts privés en se fichant bien de l’intérêt public.

Quelques exemples de comportements grégaires et de fausses décisions politiques illustrent à qui incombe la responsabilité de la débâcle actuelle. Comme les analyses statistiques le montrent, ce sont les domaines de la mobilité et du bâtiment qui sont les principaux émetteurs de CO2.

Le rétablissement des bonnes priorités devrait permettre d’accélérer la cadence de la lutte contre le dérèglement climatique. Il s’agit donc de mettre en place en priorité les mesures qui touchent à ces deux domaines d’activités. Certaines mesures sont réalisables sans changement notoire de mode de vie. D’autres requièrent une remise en question de certains acquis, notamment dans le domaine des loisirs.

Pour réussir la gageure d’une action efficace et rapide il faut en premier un changement des conditions cadres qui en permettent la réalisation. Il faut s’appuyer sur des lois et des ordonnances. Donc sur des législateurs prêts à changer ces lois. Dans la constellation actuelle, les intérêts privés pèsent trop sur le paysage politique pour qu’une dynamique de changement s’instaure. Il y a donc besoin d’une révolution politique.

Et ce changement profond doit partir de la base. L’abstention doit disparaître et l’engagement doit émerger de la plus petite collectivité, c’est à dire des communes. Le nombre des engagés est le seul à pouvoir vaincre le pouvoir des lobbies de l’économie.

Pour réaliser cette révolution, il faut des outils juridiques, financiers et de communication.

Actuellement, dans aucun parti  la parole ne correspond aux actes. La création d’un nouveau parti, défenseur du climat, de la justice sociale et fortement déterminé dans son action doit voir le jour : le Parti Des Verts Sociaux Radicaux.